Aujourd’hui 7e producteur mondial de thé, le Japon cultive l’art de la production du thé depuis plus de 1000 ans. Importés de Chine, les premiers théiers japonais se sont parfaitement acclimatés sur leur terre d’accueil. On trouve aujourd’hui des jardins de thé dans toutes les régions de la partie méridionale du Japon. Ces jardins, souvent de taille réduite, produisent des thés de grande qualité. Certaines sélections sont d’une qualité exceptionnelle.
Le Japon ne cultive et produit que des thés verts. Les théiers produisent 4 récoltes par an, celle de printemps (la première) étant la plus prestigieuse, comme à Darjeeling.
Les thés verts japonais sont des thés complexes, dont l’astringence surprend parfois les amateurs de thés verts chinois ou indiens.
Révélant régulièrement des notes d’iode ou d’algues marines, très végétales, les thés japonais sont typiques, immédiatement identifiables.
On ne leur reconnait qu’un réel défaut : quand on a appris à les apprécier, il est très difficile de passer à autre chose…
Les cultures « Ouvertes » sont les plus répandues, et sont exposées naturellement à la lumière du soleil durant toute la phase de croissance, jusqu’à la récolte. Les Sencha, Bancha, et Tamaryokucha sont produits en culture ouverte.
Les cultures « Couvertes » (dites également « ombrées ») sont certainement les plus prestigieuses. Durant les dernières semaines précédent la récolte, les cultures sont abritées sous des treillages de paille. Ce procédé renforce considérablement la teneur en chlorophylle, donnant au thé ses notes d’algue marines typiques.
Parmi les thés « Couverts », le Gyokuro est l’un des plus prestigieux.
Se repérer dans l’univers des thés japonais n’est pas chose aisée. Les multiples appellations, souvent régionales et dépourvues de sens en occident, ne facilitent pas la découverte de ces merveilleux thés verts.
Nous essayons par nos descriptifs de vous présenter le plus justement du monde les particularités des différents thés du Japon que nous vous proposons.
Le climat et la géographie jouant un rôle considérable dans les saveurs révélées par le thé, nous vous invitons à porter une grande attention sur ces points. Pour les découvrir à moindre coût, nous vous proposons tous nos thés verts japonais en échantillons économiques.
Il constitue la plus grande partie de la production de thé au Japon. Très végétale, sa saveur s’accompagne parfois de notes iodées quand il est cultivé en bord de mer.
Les plaines entourant le mont Fuji, côtières et propices à la culture du thé, produisent d’excellents sencha. Il est cueilli au printemps ou en été, selon les types de culture. Le thé japonais sencha est plus fragile que son homologue chinois, et se conserve moins longtemps. Nous conseillons 8 mois maximum.
Littéralement « Thé ordinaire », il apparait comme un sencha jugé de moindre qualité, car souvent composé de feuilles basses et automnales. Moins délicat qu’un sencha, sa vigueur et son caractère en font cependant un thé très apprécié des amateurs de thés japonais. Léger en théine et en vitamines, le Bancha constitue un excellent thé vert japonais du soir.
Réel objet de curiosité, le Genmaicha est composé de bancha, de riz grillé et de maïs soufflé. Thé vert « du petit peuple », il tire son origine dans les pratiques paysannes qui, pour minimiser le coût du thé, le coupaient avec des produits moins onéreux.
Aujourd’hui apprécié dans toutes les couches de la société, thé vert japonais absolument typique, il se déguste toute la journée, du petit déjeuner au soir. Il est également délicieux en thé glacé. Attention, le Genmaicha surprend !
Communément appelé « Champagne des thés » - appellation également des grands Darjeeling d’Inde – le the vert Gyokuro fait l’objet d’une attention exceptionnelle dans les dernières semaines précédent la récolte. Les théiers sont recouverts de bâches en paille, créant ainsi une ombre artificielle renforçant la teneur en chlorophylle de ses feuilles. Thé vert d’une infinie finesse végétale, son vert profond séduit immédiatement. Il révèle des notes d’algues typiques. Attention, ce thé fragile "Perle de rosée" ne doit pas être brulé (eau à 70 degrés) et s’apprécie en infusion brève (moins de 2mn).
Le Bancha Houjicha est un thé Bancha classique dont les feuilles sont légèrement grillées. Il révèle des notes douces et boisées, évoque le pain grillé et présente une merveilleuse rondeur.
Assurément une des meilleures entrées dans l’univers des thés verts, toutes origines confondues, car proche par certaines notes des thés noirs.
Thé vert très particulier, extrudé (et oui), le Kokeichaest un dérivé du Sencha qu’on aura pris soin de travailler à la vapeur.
La forme de ses brins, de section carrée, est l’objet de bien des questions lors de la découverte. La dégustation ôtera tous les doutes. Très doux, d’une liqueur jaune pale virant sur l’Or, le thé vert japonais Kokeicha est une petite merveille de dégustation. Il sera une excellente étape dans la découverte des thés japonais après le Bancha Hojicha.
Note : les feuilles du Kokeicha peuvent être utilisées jusqu’à trois fois. Ne les jetez pas après la première infusion.
Cette poudre de thé vert est intimement liée à la cérémonie du thé au japon, le Chanoyu.
Le Matcha ne s’infuse pas, mais est battu dans l’eau à l’aide d’un fouet en bambou afin de créer une émulsion.
Puissant, parfois dérangeant lors des premières dégustations, il est au cœur de la culture Zen japonaise.
Le matcha Uji, plus économique, sera parfait pour la composition de délicieux desserts, dont le célèbre cake au matcha (découvrir la recette ici). Les japonais l’utilisent également pour parfumer des crèmes glacées.
Ce thé vert à part dans l’univers des thés japonais est préparé selon la méthode dite « chinoise ». La fermentation des feuilles est bloquée par des passages successifs dans une bassine chaude. De ce fait, visuellement autant qu’à la dégustation, le Tamaryokucha est très proche des thés verts chinois de même grade.